"Coded by an unknown hacker, germinating in the netherworld of cypherpunks, Bitcoin was not discovered by the business mainstream until 2015. Just as punk rock was repackaged as new wave, so was Bitcoin domesticated into blockchain..."
Périé Jean-François's insight:
Depuis quelques semaines sinon quelques mois, j’entends parler de bitcoins et de blockchains sans arriver à comprendre exactement de quoi il retourne et en quoi ces technologies seraient « disruptives » au point de bouleverser les modèles économiques actuels. J’ai trouvé les réponses aux questions que je me posais (et aux questions qui m’avaient échappé compte tenu de ma faible connaissance du sujet) dans cet article remarquable du BGC. Voici quelques faits marquants que je restitue en vrac. Pour le reste, il faut se référer au contenu de l’article du BGC.
- Les digital tokens et les blockchains sont deux technologies complémentaires exploitant les opportunités du stockage numérique à faible coût pour bouleverser les modèles d’affaire, principalement dans les domaines du commerce, des soins de santé, et de l'Internet des objets.
- En effet, les ressources informatiques sont devenues tellement bon marché et abondantes que les gaspiller pour créer quelque chose de complètement différent a un sens économique.
- Un digital token est un support numérique, un jeton. Il peut s'agir de tout type d'actif numérique ou de toute représentation numérique de tout type d’actif physique. Il ne se réduit pas à la seule notion de pièce numérique.
- Un blockchain (une chaîne de blocs) sert de registre partagé, sécurisé, irrévocable et de confiance, pour tout type de transaction.
- Ensemble, les digital tokens et les blockchains gaspillent de la ressource informatique pour créer une continuité virtuelle. C’est ce concept de continuité des objets du monde physique appliqué aux données qui permet la transposition dans le domaine du numérique des notions d'identité, de propriété, et de contrats.
- Un bitcoin est une pièce de monnaie numérique. Les mécanismes de propriété et de contrôle sont les mêmes que pour la monnaie physique. Il n'y a pas besoin d'un compte bitcoin. Nous détenons simplement des bitcoins, tout comme les pièces de monnaie dans notre poche.
- A l’heure actuelle, l'exploitation des bitcoins consomme déjà autant d'électricité qu'une ville américaine de 280 000 habitants.
- Bitcoin est la première application des chaînes de blocs mais elle n’est pas la seule.
- Il existe sept autres domaines d’application potentielle de la technologie blockchain : 1) créer des transactions via l’Internet des objets - 2) Transformer l'économie du contenu numérique - 3) Rendre les chaînes d'approvisionnement moins chères et plus transparentes - 4) Réformer les registres fonciers - 5) Garantir l'identité numérique - 6) Rationaliser les soins de santé et révolutionner la recherche - 7) Battre la monnaie fiduciaire numérique.
- Néanmoins, l'une des caractéristiques les plus frappantes du paysage des blockchains est qu'aucune « killer application » n'a encore véritablement émergé.
- La technologie est potentiellement disruptive pour tous les acteurs intermédiaires virtuels. Son caractère disruptif est proportionnel au coût, à la complexité, et au degré de duplication des transactions dans les systèmes actuels d'intermédiation.
- La taille optimale d'une chaîne de blocs est déterminée en fonction du compromis à réaliser entre, d’une part, les coûts de transaction qui s'améliorent avec le nombre de blocs et, d’autre part, la confiance dans le système qui se détériore avec le nombre de blocs.
- L’attitude des différents acteurs économiques pèsera autant que le progrès technologique pour concrétiser les opportunités offertes par les chaînes de bloc.
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